5. De même que dans les autres genres de vie certains moyens ont été conçus en vue d’attendre les buts poursuivis, de même la vie de virginité me paraît être un moyen et une faculté de vie plus divine, qui dispose ceux qui vivent dans la chair à être semblables aux natures incorporelles... Ainsi pour que notre âme libre et dégagée lève le plus possible les yeux vers la divine et bienheureuse joie, elle ne se tournera vers aucune des choses de la terre, elle ne prendra pas sa part des plaisirs accordés à la vie ordinaire, mais elle reportera sa puissance d’aimer des choses corporelles à la contemplation intellectuelle et immatérielle du beau ; et la virginité du corps a été conçue par nous pour disposer l’âme de telle manière qu’elle lui fasse oublier tout à fait les mouvements charnels de la nature, sans y laisser s’introduire aucun besoin de satisfaire aux vils penchants de la chair. (De la virginité)