La douceur.
dimanche 15 juillet 2007.
L’Echelle du paradis. - 24. La douceur est un état immuable de l’esprit qui, dans les honneurs comme dans les mépris, demeure toujours le même. La douceur consiste à souffrir sans se troubler les dérangements que vous cause le prochain et à prier de tout cœur pour lui. La douceur est comme un rocher qui surplombe la mer en fureur, brise tous les flots qui s’y heurtent, et n’est nullement ébranlé lui-même. La douceur est le soutien de la patience, la porte ou plutôt la mère de la charité, la base de la discrétion, suivant cette parole : « Le Seigneur enseignera ses voies à ceux qui sont doux » ( Ps 24, 9 ). Elle est la médiatrice du pardon, la confiance dans la prière, la demeure du Saint-Esprit : « Sur qui jetterai-je les yeux, sinon sur ceux qui sont paisibles et doux ? » ( Is 66, 2 ). La douceur est l’auxiliaire de l’obéissance, le guide de la société fraternelle, le frein qui arrête la fureur et qui dompte la colère. C’est une source de joie,, une imitation du Christ, une propriété des anges, une chaîne pour attacher les démons et un bouclier contre l’amertume. C’est dans le cœur des doux que le Seigneur se repose, alors que l’âme turbulente est le siège du diable : « Les doux posséderont la terre » ( Mt 5, 4 ) ; ou plutôt ils domineront la terre, tandis que les hommes furieux seront exterminés de dessus la terre. L’âme douce est le trône de la simplicité ; et l’esprit colère est un artisan de perversité.
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