La maîtrise de soi.

vendredi 20 juillet 2007.
Conférences - 7, 5. L’état d’une âme élevée à la perfection est admirablement figuré par le centurion de l’évangile. De quelle vertu et constance il était, et comment, loin de se laisser emporter à toute pensée qui survenait, il faisait accueil aux bonnes et chassait sans aucune difficulté les mauvaises, selon le jugement de sa prudence, cette allégorie nous le représente : « Moi qui suis sujet de l’obéissance, j’ai des soldats sous moi ; et je dis à l’un : Va, et il va : à l’autre : Viens, et il vient ; et à mon serviteur : Fais cela, et il le fait » ( Mt 8, 9 ). Si, à notre tour, nous luttons virilement contre les mouvements déréglés de l’âme et contre les vices, et parvenons à les soumettre à notre autorité et discrétion ; si, militant dans notre chair, nous pouvons éteindre les passions, réduire sous l’empire de la raison la troupe inconstante de nos pensées, et, par la vertu de la croix, étendard du salut, repousser des frontières de notre cœur les cruels bataillons des adverses puissances : pour prix de si éclatants triomphes, nous nous verrons élever au rang de ce centurion spirituel... Montés comme lui à cette dignité si haute, nous aurons le pouvoir et la force de commander : les pensées que nous ne voulons pas suivre ne nous entraîneront plus ; mais il nous sera loisible de nous attacher avec fermeté à celles qui nous font goûter les délices de esprit. Aux suggestions mauvaises nous commanderons : Allez, et elles iront ; aux bonnes nous dirons : Venez, et elles viendront. A notre serviteur, c’est-à-dire à notre corps, nous prescrirons de garder les lois de la chasteté et de la continence, et il obéira sans regimber ; il ne suscitera plus contre nous les aiguillons ennemis de la concupiscence, mais s’assujettira à servir l’esprit en toutes choses.
Voir en ligne: JesusMarie.


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