Discours - 23 ( 3e sur la paix ), 1. Le vice est naturellement à portée de la main, et facile est la course vers le mal, le flot se précipite, le chaume touché par l’étincelle et sous l’action du vent s’enflamme aisément, brûle et se consume avec son propre fruit. Car le feu est le fruit de la matière, et il consume la matière, comme le mal consume les méchants et disparaît avec ce qui le faisait vivre. Mais si quelqu’un a acquis une bonne habitude et en est pénétré, il lui sera plus difficile de tomber qu’il ne lui a été difficile de se tourner vers le bien ; car tout bien, consolidé par le temps et la raison, passe à l’état de nature, comme il arrive en nous pour l’amour, avec lequel nous honorons l’amour substantiel, et que nous aimons et donnons pour guide à toute notre vie.