Nécessité de la pauvreté.

dimanche 5 août 2007.
Hom. 7 (sur les riches), n. 1. Qu’y a-t-il de difficile, de lourd et d’insupportable dans la parole que le Maître t’adresse : « Vends ce qui t’appartient et donne-le aux pauvres » ? ( Mt 19, 21. ) S’il te lançait dans des travaux de culture, dans les dangers du commerce ou dans les difficultés qui sont le lot des trafiquants, tu devrais te chagriner et porter cet ordre avec peine. Mais quoi ! il te promet de te faire hériter du royaume de vie éternelle par un chemin facile, exempt de peines et de sueurs, et toi, loin de te réjouir de la facilité du salut, tu t’en vas, le chagrin et le deuil dans l’âme, et tu rends inutiles pour toi-même toutes tes peines passées. Si en effet tu n’as commis, comme tu l’affirmes ( Mt 19, 20 ), ni meurtre, ni adultère, ni vol, si tu n’as porté sur personne de faux témoignage, ton ardeur ne te procure aucun bien, parce que tu n’y ajoutes pas ce qui te manque et par quoi seulement tu pourrais entrer dans le royaume de Dieu. Si un médecin te promettait de redresser tes membres mutilés par nature ou par infirmité, est-ce que ses paroles ne te donneraient pas du cœur ? Quand le grand médecin des âmes veut te mener à la perfection, toi qui manques de l’essentiel, tu ne reçois pas cette faveur, mais tu deviens triste et sombre ! Tu montres que tu es loin du commandement du Christ et c’est faussement que tu prétends observer celui-ci, en disant que tu aimes ton prochain comme toi-même ( Mt 19, 19 s. ).
Voir en ligne: JesusMarie.


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