La providence est ce par quoi Dieu règle...

mercredi 8 août 2007.

Homélies sur la Genèse, III. Pour nous, nous tenons que Dieu est incorporel, tout-puissant, invisible. Et nous professons semblablement, selon un enseignement certain et invariable, que Dieu s’occupe des êtres mortels et que rien ne se fait ni au ciel ni sur terre sans sa providence. Attention ! nous disons bien : sans sa providence, et non pas : sans sa volonté. Car si beaucoup de choses se font sans sa volonté, rien ne se fait sans sa providence. La providence est ce par quoi Dieu règle, gouverne et dispose toutes choses ; la volonté est ce par quoi Il veut ou ne veut pas quelque chose. Mais passons : ce sujet serait trop considérable et trop long.

Si Dieu, comme nous le croyons, gouverne et administre tout, il s’ensuit qu’il laisse apparaître sa volonté et son plan sur les hommes. S’il ne les laissait pas apparaître, il ne gouvernerait pas les hommes et l’on n’aurait pas sujet de croire qu’il s’occupe des êtres mortels. Mais, puisque Dieu manifeste aux hommes sa volonté sur eux, comment parler des modalités de cette manifestation ? Assurément selon les manières et les conceptions humaines. Car si nous disions que Dieu garde le silence, - ce qui, croyons-nous, convient bien à sa nature, - comment imaginer que ce silence manifesterait quelque chose ? Mais on dit au contraire que Dieu a parlé, pour que les hommes, qui savent que c’est par ce moyen qu’on manifeste sa volonté à un autre, reconnaissent que les propos que leur tiennent les prophètes sont des indications de la volonté de Dieu. On ne veut pas dire, certes, que celles-ci constituent la volonté de Dieu, à moins qu’il ne s’agisse, d’après le texte, des paroles mêmes de Dieu ; en tout cas, les hommes ne conçoivent pas que le silence puisse jamais servir à l’indication d’une volonté.

Voir en ligne: JesusMarie.


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