La contemplation de Dieu.

mercredi 12 novembre 2008.
Histoire des moines - 1. Si donc, comme je l’ai déjà dit, nous nous présentons devant Dieu avec un cœur pur et délivrés de tous ces vices et de ces passions dont j’ai parlé, nous pourrons voir Dieu autant qu’il peut être vu en cette vie et élever vers lui dans nos prières l’œil de notre cœur pour voir l’invisible par l’esprit et non par le corps, par une connaissance intellectuelle, non par les yeux de la chair. Car que nul ne se persuade de pouvoir contempler sa divine essence telle qu’elle est en elle-même et ne forme pour cela dans son esprit quelque figure ou quelque image qui ait du rapport à une figure corporelle. Que l’on ne s’imagine aucune forme en Dieu, ni aucunes limites qui le bornent ; mais qu’on le conçoive comme un pur esprit, qui peut bien se faire sentir et pénétrer les affections de nos âmes, mais non pas être compris, être limité, ou être représenté par des paroles. Ce qui fait que nous ne devons approcher du Seigneur qu’avec un très grand respect et une très grande crainte, le considérer par nos regards intérieurs d’une telle manière que notre âme sache qu’il est infiniment élevé au-dessus de toute la splendeur, la lumière, l’éclat et la majesté qu’elle est capable de concevoir, quand même elle serait toute pure et exempte de toutes les souillures de la volonté corrompue. Il faut donc que ceux qui font profession de renoncer au siècle et de suivre Dieu, travaillent principalement à ce que je viens de dire, suivant cette parole : « Arrêtez et reconnaissez que je suis le Seigneur » ( Ps 45, 11 ).
Voir en ligne: JesusMarie.


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