Peut-être d’abord moine, puis abbé d’un monastère voisin d’Ancyre, il se retira dans les solitudes, entre Syrie et Palestine. On ne sait rien d’autre sur sa vie. On le dit disciple de saint Jean Chrysostome.
La découverte, en 1891, d’un manuscrit de son "Contre les Nestoriens" nous le montre dans une activité polémique. Il y reprend les arguments de saint Cyrille contre Nestorius, notamment la fausse accusation selon laquelle le patriarche de Constantinople aurait nié l’union des deux natures dans la personne du Christ, impliquant ainsi l’existence de "deux Christs".
Dans son traité "Sur le baptême", Marc affirme la pleine responsabilité de l’homme baptisé dans ses péchés, la Rédemption ayant restauré totalement la liberté humaine. Pour lui, comme pour saint Augustin, les hommes sont mortels en punition du péché d’Adam et si les Chrétiens meurent comme les autres, c’est que la nature mortelle est incapable d’accéder à la perfection.
Son traité "Sur la loi spirituelle" trace un programme de vie monastique. Pour lui, la perfection chrétienne réside dans la connaissance de la Divine Présence, qu’un homme ne peut atteindre tandis qu’il n’a pas conscience de ses propres limites. Pour Marc, encore, l’essence du péché est d’oublier Dieu. La grande liberté de l’homme, c’est de s’oublier lui-même pour se dévouer entièrement à Dieu dans l’humilité.
La Philocalie a retenu de lui des textes extraits de ses traités : deux cents chapitres "sur la loi spirituelle", deux cent vingt-six sur "ceux qui pensent être justifiés par les oeuvres" et la "lettre à Nicolas". [Jean Gouillard]