Agapit de Valaam

De la prière orale.

Ascètes Russes - Tyszkiewicz et Belpaire
dimanche 9 septembre 2007.
 

Sous forme abrégée elle est prononcée ainsi : « Seigneur, ayez pitié ! » ; « Seigneur Jésus-Christ, ayez pitié de moi, pécheur ! ». Sous forme pleine, elle est énoncée : « Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, ayez pitié de moi, pécheur ! »

Au début, on la récite d’ordinaire avec contrainte, à contre-cœur. A mesure que l’on s’exerce et qu’on fait des efforts - si toutefois on est décidé par cette prière, et avec l’aide de la grâce, d’affaiblir ses passions - ces dernières étant atténuées, elle deviendra de temps à autre plus facile, plus agréable et plus désirable, grâce à des exercices fréquents.

En faisant la prière vocale, il faut s’efforcer de toutes façons de tenir l’intelligence fixée sur les mots de la prière, de prononcer sans hâte, de porter toute l’attention sur les pensées exprimées par les paroles. Quand l’esprit est entraîné par des pensées étrangères, il faut le ramener de nouveau aux paroles de la prière, sans se troubler.

L’absence de distractions dans l’esprit ne vient pas aussitôt, ni quand nous le désirons. Elle ne vient que quand nous nous humilions et Dieu nous bénit.

Ce don de Dieu n’est déterminé ni par le temps ni par la quantité des prières, mais par l’humilité du cœur, la grâce du Christ et une contrainte continuelle de soi-même.

De la prière vocale attentive se fait le passage à la prière de l’esprit, qui s’appelle ainsi parce que nous nous élevons vers Dieu ou voyons Dieu uniquement par l’esprit.



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