Maxime le Confesseur

Centuries sur la charité - extraits sur la sagesse

La sagesse
lundi 4 décembre 2006.
 

82. La première sorte de crainte, l’amour parfait la chasse de l’âme qui, la possédant, ne craint plus le châtiment ; mais la seconde, comme je viens de le dire, se joint à elle et la garde toujours. À la première s’appliquent les textes : La crainte du Seigneur détourne toujours du mal. La crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse. (Pro 15,27) Et à la seconde : La crainte du Seigneur est pure et demeure à jamais. Rien ne manque à ceux qui le craignent. (Pro 1,7) 176 Centuries sur la Charité PREMIERE CENTURIE

100. Mais, arrivé à Dieu, l’ardeur de son désir lui fait chercher d’abord ce qu’est l’Essence divine, car il ne trouve de consolation en rien de ce qui lui ressemble. Mais c’est une entreprise impossible et la connaissance de l’Essence de Dieu est également inaccessible a toute nature créée. Il se contente donc des attributs, c’est-à-dire, l’éternité, l’infinité, l’invisibilité, la bonté, la sagesse, la puissance qui crée, gouverne et juge les êtres. Cela seulement est en lui parfaitement compréhensible : qu’Il est infini, et le fait même de ne rien connaître est déjà une connaissance transcendante à l’esprit, comme l’ont montré les théologiens Grégoire et Denys. 212 Centuries sur la Charité PREMIERE CENTURIE

52. L’esprit uni à Dieu, et de manière habituelle, par la prière et l’amour, acquiert sagesse, bonté, puissance, bienfaisance, libéralité, grandeur d’âme... bref, il porte en lui-même, pour ainsi dire, les attributs de Dieu. Mais qu’il abandonne ces dispositions pour s’orienter vers les objets matériels, il deviendra vite un véritable animal, s’il ne cherche que son plaisir, et même un animal sauvage, si pour ces objets il entre en lutte avec les autres. 318 Centuries sur la Charité DEUXIEME CENTURIE

64. Le corps, entraîné au péché par les objets, a pour se corriger les vertus corporelles qui le rendront sage. Pareillement l’esprit, entraîné, au péché par les pensées passionnées, a pour se corriger les vertus de l’âme, et la sagesse, pour lui, consiste à voir toute chose dans la simplicité et la liberté intérieure. 344 Centuries sur la Charité DEUXIEME CENTURIE

92. Dieu se connaît Lui-même par son Essence bienheureuse, Il connaît ses créatures au moyen de sa sagesse, en qui et par qui il a tout fait. Mais les saints anges connaissent par participation Dieu, qui est au-dessus de toute participation ; et ils connaissent ses créatures par la perception des idées qui sont en elles. 464 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE

24. La nature raisonnable et spirituelle participe du Dieu saint, par son être même, par son aptitude à bien être (je veux dire par son aptitude à la bonté et à la sagesse), et par le don gratuit du toujours être. C’est par cette participation qu’elle connaît Dieu. Quant aux créatures, elle en a la connaissance, je le répète, par la perception de la sagesse ordonnatrice, qu’elle contemple dans les créatures et qui se retrouve, à l’état pur et non sous forme de substance, dans l’esprit. 468 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE

25. En amenant à l’existence la nature raisonnable et spirituelle, Dieu, par une suprême bonté, lui a communiqué, quatre des propriétés divines par les quelles Il maintient, garde et conserve les êtres : l’être et le toujours être, la bonté et la sagesse. De ces dons, les deux premiers ont été attribués à l’essence elle-même ; les deux autres, bonté et sagesse, à la volonté, afin que, ce qu’ll est Lui-même par essence, sa créature le devînt par participation. C’est pourquoi cette créature est, dit-on, faite à l’image et à la ressemblance de Dieu : à l’image, d’abord, comme étant, de Celui qui est, comme étant toujours, de Celui qui est, toujours, car, si elle n’est pas sans commencement, du moins elle est sans fin. A la ressemblance ensuite, comme étant bonne, de Celui qui est bon, comme étant sage,de Celui qui est sage, ressemblant ainsi, par grâce, à Celui qui est bon et sage par nature. Ainsi toute nature raisonnable est à l’image de Dieu ; mais à sa Ressemblance, seuls le sont les bons et les sages. 470 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE

27. Dieu, qui est l’Être même, la Bonté même, la Sagesse même, ou plutôt, à vrai dire, transcendant à toutes ces qualités, ne saurait posséder absolument rien des qualités contraires. Mais les créatures, qui n’ont l’être que par une participation toute gratuite, les êtres raisonnables et intelligents, qui ont aussi l’aptitude à la bonté et à la sagesse, les créatures possèdent des qualités contraires : à côté de l’être, le non-être, à côté de l’aptitude à la bonté et à la sagesse, la malice et l’ignorance. Mais leur existence ou non-existence dépendent du bon plaisir de leur Auteur ; tandis qu’il dépend de la volonté des êtres raisonnables de participer ou non à la Bonté et à la Sagesse divine. 474 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE

87. L’humilité est une prière continuelle, dans les larmes et l’effort. Elle est sans cesse, lancé vers Dieu, un appel au secours ; elle ne vous permet pas de vous assurer imprudemment sur votre propre puissance ou votre propre sagesse, ni de vous estimer plus que les autres, ce qui arrive dans cette terrible maladie qu’est la passion d’orgueil. 594 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE

2. Comment, en effet, ne pas admirer, contemplant cet immense océan de bonté, qui surpasse l’étonnement ? Comment ne pas être ravi, à se représenter comment et de quoi ont été faits la nature raisonnable et spirituelle et, sans matière préexistante à leur production, les quatre éléments qui composent les corps ? Quelle est cette puissance qui, en passant à l’acte, les a amenés à l’existence ? Mais les disciples des Grecs n’acceptent pas cette doctrine, ignorants qu’ils sont de la bonté toute-puissante, de sa sagesse et de sa science efficaces et qui dépassent l’esprit. 628 Centuries sur la Charité QUATRIEME CENTURIE

30. Si par hasard un frère, en tentation, persiste à dire du mal de toi, ne te laisse pas arracher, par ce même démon méchant qui te trouble l’intelligence, à l’état de charité. Or rien ne t’en arrachera si, injurié, tu bénis et, bien qu’on te veuille du mal, restes bienveillant. C’est la route de la sagesse selon le Christ qui ne la suit pas n’est pas son compagnon. 684 Centuries sur la Charité QUATRIEME CENTURIE

70. Puisque, selon le divin Apôtre, le Christ habite en nos coeurs par la foi, et que d’autre part tous les trésors de la sagesse el de la connaissance sont en Lui cachés, tous les trésors de la sagesse et de la connaissance sont dans nos coeurs, mais cachés. Ils se révèlent au coeur dans la mesure de la purification que chacun a réalisée par l’observation des commandements. 764 Centuries sur la Charité QUATRIEME CENTURIE

77. Qui t’a éclairé pour que tu croies à la Trinité sainte, consubstantielle et adorable ? Qui t’a fait connaître l’Incarnation d’une des personnes de cette trinité sainte ? Qui t’a appris les raisons des êtres incorporels, de l’origine et de la fin du monde visible, de la résurrection des morts, et de la vie éternelle, de la gloire du royaume des cieux et du Jugement redoutable ? Qui, sinon la grâce qui habite en toi, gage du saint Esprit ? Quoi de plus grand que cette grâce ? Quoi de plus excellent que cette sagesse et connaissance ? Pour de plus beau que ces promesses ? Si nous restons inertes, paresseux, sans nous purifier nous-mêmes de ce qui nous arrête, des passions qui obscurcissent notre esprit, pour devenir capables de voir, plus clair que le jour, la structure intime de ces réalités, ne nous en prenons qu’à nous-mêmes, gardons-nous de nier la présence en nous de la grâce. 778 Centuries sur la Charité QUATRIEME CENTURIE

Sagesse

96. Nous ne connaissons pas Dieu dans son Essence, mais par la magnificence de sa création et l’action de sa Providence, qui nous présentent, comme en un miroir, le reflet de sa Bonté, de sa Sagesse et de sa Puissance infinies. 204 Centuries sur la Charité PREMIERE CENTURIE

27. Au seuil de la connaissance de Dieu, ne cherche pas à connaître son Essence : un esprit humain n’y saurait parvenir ; personne ne la connaît que Dieu. Mais considère à fond, tant que tu peux, ses attributs, par exemple, son Éternité, son Infinité, son Invisibilité, sa Bonté, sa Sagesse, sa Puissance qui crée, gouverne et juge les êtres. Car il mérite entre tous le nom de théologien, celui qui cherche à découvrir, si peu que ce soit, la vérité de ces attributs. 266 Centuries sur la Charité DEUXIEME CENTURIE

27. Dieu, qui est l’Être même, la Bonté même, la Sagesse même, ou plutôt, à vrai dire, transcendant à toutes ces qualités, ne saurait posséder absolument rien des qualités contraires. Mais les créatures, qui n’ont l’être que par une participation toute gratuite, les êtres raisonnables et intelligents, qui ont aussi l’aptitude à la bonté et à la sagesse, les créatures possèdent des qualités contraires : à côté de l’être, le non-être, à côté de l’aptitude à la bonté et à la sagesse, la malice et l’ignorance. Mais leur existence ou non-existence dépendent du bon plaisir de leur Auteur ; tandis qu’il dépend de la volonté des êtres raisonnables de participer ou non à la Bonté et à la Sagesse divine. 474 Centuries sur la Charité TROISIÈME CENTURIE

3. Dieu, de toute éternité existant comme Créateur, crée lorsqu’Il le veut, dans sa Bonté infinie, par son Verbe consubstantiel et son Esprit. Et ne va pas te demander : Pourquoi a-t-Il créé à tel moment, quand toujours sa Bonté demeure ? - je te le répète : l’insaisissable Sagesse de l’Essence infinie échappe a la connaissance humaine. 630 Centuries sur la Charité QUATRIEME CENTURIE



Forum