Homélies sur les Nombres

Le symbole des œuvres

dimanche 8 juillet 2007.
 
Pour faire saisir cela plus clairement, nous emprunterons des exemples aux divins livres. Moïse assurément comprenait quelle était la vraie circoncision, il comprenait quelle était la vraie Pâque, il savait quelles étaient les vraies Néoménies et les vrais Sabbats ; et bien qu’il comprît tout cela en esprit, il le voilait sous l’apparence et l’ombre des objets corporels ; et bien qu’il sût que « la vraie Pâque » qui devait « être immolée était le Christ », il ordonnait d’immoler un agneau pascal corporel. Bien qu’il sût que la fête des Azymes « devait être célébrée dans les azymes de la sincérité et de la vérité », il prescrivait cependant des azymes de farine. De même le Saint des Saints : Moïse le donnait aux autres à porter, c’est-à-dire leur donnait les devoirs de la pratique et des œuvres, mais il le livrait couvert et voilé sous une manière commune de s’exprimer. Quant aux épaules, nous avons souvent montré qu’elles sont, en beaucoup de passages de l’Écriture, le symbole des œuvres. De même parmi les observances de l’Église, y en a-t-il que tous doivent accomplir sans que tous en connaissent la raison. Par exemple dans la prière la flexion des genoux, l’orientation vers le Levant à l’exclusion de tout autre point du ciel, ce n’est guère facile, je crois, à connaître par raison. De même pour ce qui est de comprendre l’Eucharistie, d’expliquer les rites de son administration, ou ceux de l’administration du baptême, avec ses formules, ses gestes, ses cérémonies, ses questions et ses réponses : qui pourrait en rendre compte sans difficulté ?


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