Catéchèse de la foi

Le Baptême

mardi 24 juillet 2007.
 

6. La vie sacramentaire

Mais puisque les dispositions divines concernant la purification par l’eau font partie, elles aussi, des enseignements révélés, - qu’on veuille les nommer baptême, illumination ou régénération, nous ne nous disputerons pas sur l’appellation -, il serait bon de dire encore quelques mots là-dessus.

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L’eau de la nouvelle naissance

33. En effet, les adversaires nous entendent tenir des propos de ce genre : « Dans le passage de l’être mortel à la vie, il était logique, puisque la première naissance conduisait à une existence mortelle, qu’une autre naissance existât ; elle ne devait pas commencer par la corruption et s’achever dans la corruption, mais amener l’être, une fois né, à une existence immortelle. De même que l’être qui avait vu le jour par une naissance mortelle se trouvait nécessairement mortel, de même cette naissance exempte de corruption ferait triompher l’être engendré de la corruption produite par la mort. » Donc, quand ils entendent ces propos et d’autres du même genre, et qu’on commence par les instruire de la forme du baptême, en leur disant qu’une prière à Dieu, l’invocation de la grâce céleste, l’eau et la foi sont les moyens par lesquels s’accomplit le mystère de la régénération, ils restent incrédules, ils ne voient que le dehors et, selon eux, l’acte accompli ne s’accorde pas avec la promesse divine. Comment en effet, disent-ils, une prière et l’invocation de la puissance divine que l’on fait sur l’eau deviennent-elles une source de vie pour les initiés ?

Comment l’eau régénère

Les incrédules, si toutefois ils n’opposent pas une résistance excessive, une simple réponse suffit pour les amener à accepter la doctrine. Posons-leur, à notre tour, une question : puisque le mode de la naissance charnelle est très clair pour tout le monde, Comment la semence d’où doit sortir l’être vivant devient-elle un homme ? Assurément, il n’y a sur ce point aucune théorie qui, par le raisonnement, puisse en découvrir une explication suffisante. Qu’ont de commun, en effet, si on les compare, la définition de l’homme et la qualité que l’on observe dans cette semence ? L’homme est un être doué de raison et d’intelligence, capable de pensée et de connaissance ; la semence, elle, a pour qualité manifeste l’humidité, et la réflexion ne permet d’y découvrir rien de plus que ce que révèle la sensation. A la question : « Comment est-il croyable que l’homme soit formé de cette semence ? », on nous ferait sans doute une réponse, celle-là même que nous ferons aussi, si l’on nous interroge sur la régénération effectuée par l’eau, Dans le premier cas en effet, chaque personne interrogée est toute prête à dire : « C’est par un effet de la puissance divine que la semence devient un homme ; sans elle, la semence serait inutile et inefficace. » Si donc, dans ce cas-là, ce n’est pas la matière qui produit l’homme, si c’est la puissance divine qui transforme en nature humaine ce que nous voyons, il faudrait faire preuve d’un manque total de jugement pour reconnaître à Dieu, dans le premier cas, une si grande puissance et, dans le second, s’imaginer que la divinité n’a plus la force d’accomplir son dessein !



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