Pédagogue

Le Verbe est tout pour l’enfant

vendredi 27 juillet 2007.
 
I, 6. O saint enfantement ! ô langes sacrés ! Le Verbe est tout pour l’enfant qu’il a engendré : il est père, mère, précepteur, nourricier. Mangez ma chair, dit-il, et buvez mon sang. Cette nourriture adaptée à nos besoins, le Seigneur nous la fournit ; il présente sa chair, il verse son sang, de telle manière que ses enfants ne manquent de rien pour croître. O mystère contraire à toutes les apparences ! Il nous ordonne de déposer l’ancienne corruption, la corruption charnelle, comme aussi de renoncer à l’ancienne nourriture. Nous devons adopter un nouveau régime de vie, celui du Christ, recevoir le Sauveur, s’il est possible, le déposer en nous, le renfermer dans notre poitrine, afin de régler les passions de la chair. Voulez-vous une explication plus commune de ce mystère ? Vous pouvez l’entendre aussi de cette sorte : le Saint-Esprit exprime allégoriquement la chair, car c’est par lui que la chair a été formée. Le sang nous indique le Verbe ; car, comme un sang riche, le Verbe s’est répandu pour produire la vie. Or la réunion des deux, c’est le Seigneur, la nourriture des enfants ; le Seigneur qui est à la fois Esprit et Verbe. Cette nourriture est le Seigneur Jésus, c’est-à-dire le Verbe de Dieu, Esprit fait chair, chair céleste sanctifiée. Cette nourriture est le lait du Père, lait unique pour les enfants. Le Verbe donc, notre ami et notre nourricier, a versé son sang pour nous, sauvant ainsi l’humanité. C’est par lui que nous avons cru en Dieu ; c’est vers le Verbe, cette mamelle du Père, que nous accourons pour puiser le lait qui fait oublier les peines. Lui seul, comme de raison, nous dispense le lait de l’amour, à nous qui sommes ses enfants ; et ceux-là seuls sont véritablement heureux, qui s’abreuvent à cette mamelle divine.


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