La prière du gnostique

Stromates, 208, II
samedi 4 novembre 2006.
 

7, 7, 35, 1. Nous avons reçu l’ordre de vénérer et d’honorer le Verbe, sachant bien qu’il est notre Sauveur et notre guide, et par lui le Père, non pas à certains jours choisis, comme le font d’autres, mais continuellement pendant toute la vie et de toutes les façons.

2. La race élue ne s’inquiète pas de la parole : « Sept fois le jour je t’ai loué » [Ps 118,164], qu’elle ne regarde pas comme un précepte.

3. Elle ne connaît pas davantage de lieu fixé, ni de sanctuaire choisi, ni de fêtes, m de jours déterminés, mais c’est toute la vie et en tout lieu que le gnostique, qu’il se trouve seul ou qu’il ait avec lui des frères de même croyance, honore Dieu, c’est-à-dire confesse la grâce de la connaissance de la vie chrétienne.

7, 7, 43, 4. Voilà pourquoi Dieu n’attend pas de longs discours des hommes pour se faire comprendre de lui, mais il connaît d’un seul coup les pensées de tous ; et ce que la voix exprime, Dieu le connaît par notre pensée, qu’avant même la création il savait devoir nous venir à l’esprit.

5. Il est donc loisible de prier sans émettre aucune parole, dès lors qu’étant tournés vers Dieu sans distraction, nous appliquons à cette voix de l’intelligence toutes les facultés spirituelles de notre être.



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