L’Échelle Sainte

L’abstinence

mercredi 15 août 2007.
 

39. À qui comparerons-nous celui qui prétend follement terminer avec succès la guerre qu’il soutient contre la luxure avec la seule arme de la tempérance et de la sobriété ? Disons sans hésiter qu’il ressemble à celui qui, étant tombé dans la mer, ne voudrait, pour se sauver, ne se servir que d’une main en nageant. Réunissons donc, si nous voulons triompher, l’abstinence et l’humilité ; car nous ne ferions rien avec la première de ces deux vertus, si la seconde n’est avec elle. L’Échelle Sainte : QUINZIÈME DEGRÉ

70. J’ai vu l’impie, le démon de l’impureté extrêmement élevé : il égalait en hauteur les cèdres du Liban, troublant mon coeur par sa fureur et par les agitations qu’il lui communiquait ; je n’ai fait que passer par les austérités de l’abstinence et du jeûne, et il n’était déjà plus ; sa rage contre moi avait cessé ; et encore ces autres paroles : Dans l’humilité de mes pensées je l’ai cherché, et je n’ai pu le trouver, ni le lieu qu’il habitait, ni même les vestiges de ses violences. (cf. Ps 36,35-36). L’Échelle Sainte : QUINZIÈME DEGRÉ

161. Il est impossible, ainsi que nous l’avons déjà dit, qu’aussitôt après notre conversion et notre entrée en religion, nous soyons délivrés parfaitement des mouvements de l’intempérance et des sentiments de la vaine gloire. Gardons-nous bien de vouloir combattre la vanité avec le luxe et les délices ; car la victoire même que les personnes nouvellement converties remportent sur la gourmandise, leur inspire des sentiments de vaine gloire. Servons-nous plutôt de l’abstinence pour combattre et vaincre la vanité ; car l’heure viendra, elle est même arrivée pour ceux qui ont une bonne volonté, où le Seigneur nous accordera enfin la grâce de soumettre cette funeste passion. L’Échelle Sainte : VINGT-SIXIÈME DEGRÉ

152. Se laisser aller à des fautes contre la continence, se livrer à la dissipation, et se plaire dans les ténèbres, sont trois choses qui ont une grande différence entre elles. L’abstinence, la mortification et les jeûnes peuvent nous purifier des péchés que nous avons commis contre la chasteté ; la solitude et la retraite sont capables de nous guérir de la dissipation ; une exacte obéissance et une humble soumission sont très propres à nous faire haïr les ténèbres et à nous en faire sortir ; mais surtout ce sera, la grâce de Celui qui s’est rendu obéissant pour nous, laquelle pourra nous délivrer de tous ces maux. L’Échelle Sainte : VINGT-SIXIÈME DEGRÉ



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