Sophia

16/5/2009

Inutile et nécessaire Métaphysique !

Classé dans: — admin @ 7:47 pm

« Il est très vrai… que la métaphysique n’est d’aucun usage dans le rendement de la science expérimentale… Rien à attendre d’elle à ce point de vue. On ne laboure pas dans le ciel… La métaphysique exige une certaine purification de l’intelligence; elle suppose, aussi une certaine purification du vouloir, et qu’on a la force de s’attacher à ce qui ne sert pas, à la Vérité inutile.
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Il faut un but

Classé dans: — admin @ 7:42 pm

« Nous avons en nous une force énorme de sentiments moraux, mais aucun but qui pourrait les satisfaire tous. Ces sentiments se contredisent les uns les autres : ils ont pour origine des tables de valeurs différentes.
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le contact avec la réalité humaine

Classé dans: — admin @ 7:39 pm

« Une raison qui ne donne raison qu’aux mathématiques fournit par là même la preuve qu’elle a perdu le contact avec la réalité humaine et se développe à la manière du « géométrisme morbide» décrit parles psychiatres dans le cas de certains malades, entraînés par le vertige d’un raisonnement à vide, sans mesure avec la situation réelle. Le philosophe lâche la proie pour l’ombre lorsqu’il accepte le squelette émacié d’une réalité dépouillée par le savant de toute sa densité concrète. Plus exactement, le philosophe commet ici une erreur dont le savant s’est soigneusement gardée : le savant se cantonne dans son domaine et ne prétend pas substituer ses schémas à la réalité quotidienne. La technique ne fait autorité que dans les limites du champ expérimental préalablement délimité, de sorte que l’affirmation vraie dans la bouche du savant peut devenir absurde lorsque le philosophe l’applique sans discernement. En somme, si le philosophe se contente de répéter l’affirmation du savant, on ne voit pas à quoi sert son intervention. Mais s’il ajoute quoi que ce soit de son cru aux résultats obtenus par la science, il a tout lieu de penser qu’il se trompera, ainsi qu’il est arrivé à Kant, lorsqu’il a donné une valeur définitive à la physique de Newton, simple étape dans l’histoire de la science. » G. Gusdorf, Traité de Métaphysique, Paris, A. Colin, 1956, p. 92.
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La métaphysique engagée

Classé dans: — admin @ 7:34 pm

« …une grave erreur qui a lourdement pesé sur l’idée qu’on s’est faite trop longtemps de la philosophie, et qui a contribué à frapper celle-ci de stérilité : cette erreur a consisté à imaginer que le philosophe en tant que tel n’avait pas à se préoccuper du cours des événements, son rôle étant au contraire de légiférer dans l’intemporel et de considérer les faits contemporains avec l’indifférence dédaigneuse que témoigne en général le promeneur à l’agitation d’une fourmilière. On pourrait naturellement être tenté de croire que l’hégélianisme et la philosophie marxiste ont à ce point de vue sensiblement modifié les perspectives. Ceci n’est cependant vrai que jusqu’à un certain point, tout au moins pour les représentants actuels de ces doctrines.
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La métaphysique inavouée

Classé dans: — admin @ 7:27 pm

« Le positivisme prétend faire l’économie de tout jugement de valeur et recourir exclusivement aux jugements de réalité indubitables fournis par une expérimentation méthodique. Mais il est bien obligé de recourir à un jugement de valeur initial, celui par lequel est adopté une dimension d’intelligibilité à l’exclusion de tout autre. Ce choix premier du plan de clivage scientifique ne peut pas lui-même se justifier scientifiquement. »
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La métaphysique congédiée

Classé dans: — admin @ 7:09 pm

« A Bonaparte qui l’interrogeait sur ses conceptions et lui demandait ce qu’il faisait de Dieu, Laplace répondit qu’il n’avait que faire de cette « hypothèse » sans fondement scientifique. Le rejet de toute transcendance désigne donc un nouvel humanisme pour lequel le métaphysicien comme le théologien ne sont que des bouches inutiles. Ils ne peuvent d’ailleurs qu’égarer la recherche positive, de sorte que, au bout du compte, leur influence est néfaste. Déjà les bons esprits du XVIIIe siècle, ne pouvant les proscrire, s’employaient avec Voltaire, à les ridiculiser. D’Alembert constate cette dépréciation constante de la métaphysique et du métaphysicien : « Je ne doute point, écrit-il (Disc, préliminaire à l’Encyclopédie, 117) que ce titre ne soit bientôt une injure pour nos bons esprits, comme le nom de sophiste, qui pourtant signifiait sage, avili en Grèce par ceux qui le portaient, fut rejeté par les vrais philosophes ». Le pronostic devait être vérifié par l’événement : l’appellation même de métaphysique tend à disparaître de l’usage au XIXe siècle et les programmes universitaires du XXe siècle substituent à ce vocable périmé l’expression prudente de « philosophie générale » qui à vrai dire ne signifie rien, et semble surtout destinée, par sa modestie, à détourner des soupçons toujours menaçants.
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L’interrogation ou la question suprême

Classé dans: — admin @ 6:59 pm

Isaïe, 40,18-22 (le Prophète sémite s’exprime en poète-philosophe, comme Parménide)

« D’après qui pourriez-vous imaginer Dieu? (l’objet véritable de la question !)
et quelle image pourriez-vous en offrir?
Un fondeur coule la statue. (les analogies, avec le danger qu’elle comporte de substituer au vrai Dieu les « images » idolâtriques…)
Un orfèvre la recouvre d’or
et fond des chaînes d’argent.
Un sculpteur habile lui cherche
du palmier précieux
choisit du bois qui ne pourrit pas
pour fabriquer une statue solide.
Ne le saviez-vous pas? (appel à la « connaissance » et à la tradition)
Ne l’aviez-vous pas entendu dire?
Ne vous l’avait-on pas révélé depuis l’origine?
N’avez-vous pas compris la fondation de la terre?
Il habite au-dessus du cercle de la terre,
dont les habitants paraissent comme des sauterelles. »
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