DISTINCTION : traduit diakrisis, et désigne les énergies incréées, distinguées de l’essence, par lesquelles se manifeste et se communique la divinité. (Philocalie, dir. Olivier Clément)

Le rôle de la prudence (phronesis) est, plus généralement, de discerner en toutes circonstances la volonté de Dieu. Dans tous les modes de cette première fonction, elle est assimilable à la vertu de discernement (diakrisis ; discretio) et c’est souvant ainsi que la désignent les Pères. (Thérapeutique des maladies spirituelles, Jean-Claude Larchet)

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Dans la Tradition de l’Eglise, le premier nom qui me vient quant au discernement des esprits, de ces "motions intérieures" pour reprendre la terminologie latine, c’est Saint Diadoque de Photicé, qui a de belles pages sur le sujet dans son traité "100 chapitres". Sources Chrétiennes 5, ou dans la Philocalie édition O. Clément vol1 pp.271-310 ou l’édition que j’utilise cette fois, chez Migne, Pères dans la Foi n° 41. L’évêque Diadoque parle de l’aisthèsis que les auteurs traduisent par le concept de "totale perception et pleine certitude du coeur". Elle est don de Dieu (Chapitre 91), fruit de la crainte de Dieu (ch.16), de la prière (de Jésus) et de la pratique des vertus (ch.85), illumination de l’esprit qui montre la route à suivre (ch.9,72) - il me semble qu’on retrouve bien tout ce qui pourrait qualifier l’expérience apostolique en Actes 13,2 et donc ce qu’en de tels cas Dieu donne : la "petite voix intérieure" qui guide. http://home.scarlet.be/amdg/comment-esprit-parle1.html